Hépatite B : Tout Savoir Sur Hépatite B

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Maladie Virale |Hépatite B : Tout Savoir Sur Hépatite B

Qu’est-ce que l’hépatite B ?

L’hépatite B est la maladie infectieuse du foie la plus répandue au monde. Elle est causée par le virus de l’hépatite B (ou VHB) qui attaque et endommage le foie. Le virus se transmet par le sang, les rapports sexuels non protégés, le partage ou la réutilisation d’aiguilles contaminées, et de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou à la naissance. La plupart des adultes infectés sont capables d’éliminer le virus de l’hépatite B sans problème. Cependant, certains adultes, ainsi que la plupart des nourrissons et enfants infectés développent une infection chronique (qui durera toute leur vie).

Hépatite b : Traitement
Hépatite b : Traitement
Hépatite b : Traitement
Hépatite b : Traitement

La bonne nouvelle est qu’il existe un vaccin qui protège contre l’hépatite B et de nouveaux médicaments destinés aux personnes déjà infectées pas le virus. 

Combien de personnes sont-elles atteintes d’hépatite B ?

Dans le monde, deux milliards de personnes (soit une personne sur trois) sont porteuses du virus de l’hépatite B, et 257 millions sont porteuses chroniques (incapables d’éliminer le virus). Chaque année, environ 700 000 personnes meurent de l’hépatite B et de ses complications.

Pourquoi l’hépatite B est-elle plus répandue dans certaines régions du monde ?

L’hépatite B peut toucher n’importe qui, peu importe son origine ou son âge. Cependant, les personnes qui viennent de régions où elle est la plus répandue (comme en Asie, dans certaines parties de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, en Europe de l’Est et au Moyen-Orient) sont beaucoup plus susceptibles de contracter la maladie. L’hépatite B est répandue également chez les Américains originaires (ou dont les parents sont originaires) de ces régions.

L’hépatite B est plus répandue dans les régions du monde où il y a beaucoup plus de personnes infectées par le virus. Même si l’hépatite B ne peut pas être considérée comme une maladie d’Asie ou d’Afrique proprement dite, elle touche des centaines de millions de personnes sur ces deux continents. Dans ces régions, il y a donc plus de personnes qui peuvent transmettre le virus de l’hépatite B aux autres. Cela augmente le risque d’infection par le virus. Dans les régions occidentales du monde, le nombre de personnes infectées est moins important, il existe donc un risque d’infection plus faible.

Dans les régions où l’hépatite B est répandue, la plupart des personnes contractent le virus à la naissance, de leur mère qui ignore être porteuse du virus. Les enfants en bas âge représentent également une population à risque si, au quotidien, ils sont en contact étroit avec un membre infecté de leur famille. Les bébés et les enfants sont plus susceptibles de développer une hépatite B chronique, car leur système immunitaire a plus de mal à éliminer le virus.

Si votre famille ou vous venez d’une région marquée en bleu foncé sur la carte, vous êtes plus susceptible de contracter l’hépatite B et vous devriez contacter votre médecin pour passer un test de dépistage.

Pourquoi s’intéresser à l’hépatite B ?

L’hépatite B chronique peut entraîner une grave maladie du foie, comme une cirrhose ou un cancer du foie. Il est important de passser un test de dépistage, car un diagnostic précoce de la maladie vous permettra de bénéficier d’un traitement qui pourra vous sauver la vie. De plus, les personnes atteintes peuvent en infecter d’autres. Comme la plupart des personnes touchées par l’hépatite B ignorent qu’elles sont infectées, elles transmettent le virus sans le savoir. Sans dépistage, l’hépatite B peut toucher plusieurs générations d’une même famille et d’une communauté.

Selon une idée préconçue, l’hépatite B serait « héréditaire », étant donné que plusieurs générations d’une même famille peuvent être touchées par la maladie. Pourtant, l’hépatite B N’EST PAS une maladie génétique : elle est causée par un virus qui est souvent transmis entre les membres d’une même famille, à la naissance de la mère à l’enfant, ou par le sang, de manière accidentelle. Les familles ont le pouvoir de rompre ce cercle vicieux en passant un test de dépistage, en se faisant vacciner et soigner.

Pourquoi l’hépatite B est-elle si dangereuse ?

L’hépatite B est dangereuse parce qu’il s’agit d’une infection « silencieuse » : on peut la contracter sans le savoir. La plupart des personnes infectées ne savent pas qu’elles le sont et peuvent transmettre le virus de l’hépatite B à d’autres par leur sang et leurs liquides organiques. Les personnes porteuses d’une infection chronique courent un risque plus élevé de développer une insuffisance hépatique, une cirrhose et/ou un cancer du foie au cours de leur vie. Pendant des années, le virus peut continuer d’attaquer le foie « en silence », sans que l’on s’en aperçoive. 

Qu’est-ce que l’hépatite B « aiguë » ?

Une infection aiguë peut durer jusqu’à six mois (avec ou sans symptômes). Les personnes infectées peuvent transmettre le virus pendant cette période.

Les symptômes d’une infection aiguë peuvent se traduire par une perte d’appétit, des douleurs articulaires et musculaires, une légère fièvre et des maux d’estomac. Bien que la plupart des personnes ne présentent aucun symptôme, ceux-ci peuvent apparaître entre 60 et 150 jours (trois mois en moyenne) après avoir contracté l’infection. Certaines personnes peuvent présenter des symptômes plus graves comme des nausées et des vomissements, un ictère (le jaunissement des yeux et de la peau) et le gonflement de l’estomac. Ces symptômes nécessitent qu’elles consultent un médecin.

On peut dépister l’hépatite B par une simple analyse de sang. Si vous avez été diagnostiqué(e) d’une hépatite B aiguë, le médecin vous prescrira un autre test de dépistage six mois plus tard pour déterminer si vous êtes guéri(e) ou si vous avez développé une hépatite B chronique. Il est important que vous protégiez les autres d’une infection éventuelle jusqu’à ce que le médecin confirme l’absence du virus de l’hépatite B dans votre sang. Il est également important que votre partenaire sexuel et que les membres de votre famille (ou les personnes avec qui vous êtes en contact étroit) passent un test de dépistage. S’ils ne sont pas infectés et n’ont pas encore été vaccinés, ils devront commencer la série de vaccins.  

Les personnes souffrant d’une hépatite B aiguë ne se verront pas prescrire de traitement particulier. En effet, il n’en existe aucun contre l’hépatite B aiguë, et la plupart des adultes infectés en guérissent tout seuls. Il peut arriver que les personnes présentant des symptômes graves soient hospitalisées. Cette hospitalisation a pour but de traiter les symptômes et de permettre aux patients de se reposer. Une maladie rare et potentiellement mortelle, appelée « hépatite fulminante » peut survenir dans le cas d’une nouvelle infection aiguë. Elle nécessite une prise en charge immédiate, car la personne atteinte risque de développer une insuffisance hépatique soudaine.

En cas d’infection aiguë, quelques mesures simples permettent de prendre soin de votre foie : éviter de boire de l’alcool, cesser de fumer ou limiter le tabagisme, manger sainement, éviter les aliments gras et lourds. N’oubliez pas de parler à votre médecin de tout médicament ou complément alimentaire que vous prenez (avec ou sans ordonnance) pour vous assurer qu’ils ne présentent aucun danger pour votre foie. C’est l’occasion de poser toutes les questions que vous pourriez avoir. La prise de vitamines et de compléments alimentaires ne vous permettra pas de guérir plus facilement, elle pourrait même faire plus de mal que de bien à votre foie.

N’oubliez pas de vous présenter à toutes les analyses de sang supplémentaires prescrites par votre médecin. Elles sont nécessaires pour confirmer la guérison d’une infection aiguë.

Qu’est-ce que l’hépatite B chronique ?

Les personnes dont le sang contient le virus de l’hépatite B pendant plus de six mois (à compter de la première analyse de sang) sont diagnostiquées d’une infection chronique. Cela signifie que leur système immunitaire n’a pas réussi à éliminer le virus de l’hépatite B qui est toujours présent dans leur sang et leur foie. Il existe des moyens efficaces pour traiter et prendre en charge l’hépatite B chronique mais, malheureusement, il n’existe aucune cure. Si vous êtes porteur (porteuse) d’une infection chronique, le virus restera probablement dans votre sang toute votre vie.

Les personnes atteintes d’hépatite B chronique peuvent transmettre le virus, sans le savoir. L’hépatite B chronique peut également entraîner une maladie grave du foie comme une cirrhose ou un cancer du foie. Toutes les personnes porteuses d’une infection chronique ne développeront pas forcément une maladie grave du foie. Elles courent toutefois un risque plus élevé que les personnes non infectées.

Le risque de développer une hépatite B chronique est lié à l’âge auquel la personne contracte le virus :

  • 90 % des nouveau-nés et des bébés infectés développeront une hépatite B chronique
  • Jusqu’à 50 % des enfants (de 1 à 5 ans) infectés développeront une hépatite B chronique
  • 5 à 10 % des adultes infectés développeront une hépatite B chronique (dont 90 % guériront)

La nouvelle d’être porteur ou porteuse d’une infection chronique peut être dévastatrice. En effet, comme la plupart des personnes atteintes ne présentent aucun symptôme et que leur diagnostic peut survenir des décennies après l’exposition initiale au virus de l’hépatite B, ce diagnostic peut être bouleversant. La bonne nouvelle est que la plupart des personnes atteintes d’hépatite B chronique peuvent s’attendre à vivre une longue vie en bonne santé.

Les femmes enceintes infectées peuvent transmettre le virus à leur bébé à la naissance. Comme le risque de contracter une infection chronique à la naissance est élevé, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis recommandent l’administration du premier vaccin contre l’hépatite B à tous les nouveau-nés dans les 12 à 24 heures après leur naissance. Si vous êtes enceinte et savez que vous êtes infectée, vous pouvez vous assurer que votre bébé reçoive son premier vaccin contre l’hépatite B dans 12 à 24 heures après sa naissance !

Bien qu’il n’existe pas de cure contre l’infection chronique par le virus de l’hépatite B, des traitements mécamenteux efficaces sont disponibles qui permettent de contrôler le virus de l’hépatite B et de l’empêcher d’endommager le foie. De nouveaux médicaments prometteurs sont actuellement en phase de recherche. Ils pourraient apporter une cure dans un avenir rapproché. Même si le risque de développer une maladie grave du foie ou un cancer du foie est plus important chez les personnes atteintes d’hépatite B chronique que pour celles qui ne sont pas infectées, quelques mesures simples permettent de réduire ce risque.

  • Prévoyez une consultation tous les six mois (ou, au minimum, une fois par an) avec un hépatologue (médecin spécialisé dans les maladies du foie) ou un médecin expérimenté en matière d’hépatite B pour faire examiner l’état de votre foie.
  • Demandez à votre médecin si un traitement contre l’hépatite B chronique peut être utile dans votre cas afin de prévenir une maladie grave du foie ou un cancer du foie.
  • Assurez-vous que votre médecin vous fasse passer un test de dépistage du cancer du foie lors de vos consultations régulières, car un dépistage précoce vous offre plus de choix de traitement et une vie plus longue.
  • Évitez ou limitez la consommation d’alcool et le tabagisme, car les deux sont très nocifs pour le foie.

Mangez sainement en privilégiant les légumes, car les aliments gras et frits abîment le foie.

Que signifie être « porteur chronique » ?

Les personnes souffrant d’une infection chronique sont des « porteurs chroniques » du virus de l’hépatite B. Être « porteur chronique » signifie que vous avez une infection chronique, que vous pouvez transmettre le virus de l’hépatite B aux autres, et que vous devez être suivi(e) par un médecin.

Existe-t-il une cure contre l’hépatite B ?

La plupart des adultes guérissent de leur infection tout seuls, sans avoir besoin de traitement. Il n’existe actuellement aucune cure contre l’hépatite B chronique, ni pour les adultes, ni pour les enfants ou les nouveau-nés. La bonne nouvelle est qu’il existe des traitements qui, en ralentissant le virus, peuvent contribuer à ralentir la progression de la maladie du foie chez les personnes porteuses d’une infection chronique. Moins le virus de l’hépatite B est produit, moins le foie est abîmé.

Grâce à la recherche médicale prometteuse, il y a de l’espoir qu’une cure contre l’hépatite B chronique soit découverte dans un avenir proche. Rendez-vous sur Drug Watch (observatoire des médicaments) pour y trouver une liste de médicaments prometteurs en cours de développement.

Quels sont les choix de traitement ?

Dans le cas d’une infection aiguë, le seul traitement est généralement le repos et un traitement d’appoint contre les symptômes.

Dans le cas d’une hépatite B chronique, plusieurs traitements existent. Il est important de comprendre que toutes les personnes atteintes d’hépatite B chronique n’ont pas forcément besoin de traitement. Votre médecin vous aidera à déterminer si vous avez besoin de prendre des médicaments ou s’il est suffisant de surveiller votre état de santé.

Il existe de nombreux médicaments antiviraux capables de ralentir ou d’empêcher le virus de l’hépatite B de se répliquer, ce qui réduit l’inflammation et les dommages au foie. Ces antiviraux sont administrés sous forme de comprimé une fois par jour pendant au moins un an, souvent plus longtemps. Il existe six antiviraux homologués par la Food and Drug Administration (FDA). Seuls trois antiviraux « de première ligne » sont préconisés : ténofovir disoproxil (Viread/TDF), ténofovir alafénamide (Vemlidy/TAF) et entécavir (Baraclude). Les antiviraux de première ligne sont préconisés parce qu’ils sont plus sûrs et plus efficaces. D’autres choix s’offrent à ceux qui ne répondent pas ou qui n’ont pas accès aux traitements antiviraux de première ligne : telbivudine (Tyzeka, Sebivo), adéfovir dipivoxil (Hepsera) et lamivudine (Epivir-HBV, Zeffix, Heptodin).

Bien que la FDA ait homologué ces antiviraux pour le traitement de l’hépatite B chronique, il ne s’agit pas d’une cure complète. Ils peuvent cependant réduire considérablement le risque de développer des lésions au foie et un cancer au foie. Un traitement antiviral n’est pas à prendre à la légère. C’est la raison pour laquelle un bilan complet réalisé par un médecin expérimenté est crucial avant de commencer le traitement contre l’hépatite B chronique.

Il existe également des médicaments immunomodulateurs qui renforcent le système immunitaire afin d’aider à contrôler le virus de l’hépatite B. Ils sont administrés sous forme d’injections sur une période allant de six mois à un an. Parmi les immunomodulateurs les plus couramment prescrits figurent l’interféron alfa-2b (Intron A) et l’interféron pégylé (Pegasys).

Votre médecin devra discuter avec vous des choix de traitement possibles avant de décider, le cas échéant, lequel est le mieux adapté à votre état. Chez de nombreuses personnes, ces médicaments vont diminuer ou arrêter le virus de l’hépatite B. Ces personnes se sentent mieux après quelques mois parce que les médicaments ralentissent, voire inversent les dommages hépatiques causés par le virus, s’ils sont pris à long terme.

Pour obtenir la liste complète des médicaments homologués par la FDA et des autres médicaments prometteurs en cours de développement pour combattre l’hépatite B,

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